Devenir le boss de l'anglais
Do you speak english ? Yes sir, I do, very well ! Oh really ? I don't think so ! Si vous n'avez rien compris à ces quelques phrases, c'est que vous faites partie de ces frenchies qui maîtrisent peu ou prou la langue de Shakespeare. Risée de toute l'Europe, la France arrive d'ailleurs en dernière position lorsqu'il s'agit de manier l'anglais avec brio. Notre médiocrité en la matière est même devenue un mème international… Pourtant, l'anglais est partout et s'affirme désormais comme un passage obligé pour poursuivre ses études ou décrocher un job. Alors comment s'améliorer lorsqu'on n'a pas la bosse des langues ? Voici quelques pistes…
Immersion totale
L'idéal, pour devenir un ponte en anglais, est sans nul doute de partir à l'étranger. Quelques semaines suffisent à booster votre niveau, pour la simple et bonne raison qu'en immersion totale, vous n'avez pas d'autre choix que de vous exprimer dans la langue locale. Si, au départ, votre maigre vocabulaire et vos erreurs de grammaire peuvent constituer de véritables obstacles pour vous faire comprendre, très vite, cette sensation désagréable ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
Bien sûr, cette opportunité s'offre en priorité aux étudiants. Les programmes d'échange sont désormais légion dans les universités et les écoles et, grâce aux systèmes de bourse, la possibilité d'effectuer un ou plusieurs semestres à l'étranger n'est plus l'apanage des mieux lotis. Les vacances d'été sont également un moment propice pour dégoter un job à l'étranger et améliorer son niveau de langue. Quant aux jeunes condamnés à rester en France, ils peuvent toujours tenter de trouver un correspondant étranger, soit au sein de leur université, soit sur les nombreux sites internet dédiés aux échanges linguistiques.
Une radio en anglais 100 % frenchie
Moins onéreuse et plus accessible qu'une petite virée à l'étranger, EnglishWaves est une web radio généraliste qui traite de toute l'actualité française… en anglais ! Concept inédit imaginé par Vincent Dennery il y a déjà plus de trente ans, le projet s'est concrétisé il y a un an tout juste. Disponible sur PC, tablette, smartphone etc., cette radio a deux objectifs principaux : informer les auditeurs sur l'actualité française et les faire progresser en anglais.
Le fondateur d'EnglishWaves nous en dit plus : « Nous proposons un contenu extrêmement frais et des sujets qui intéressent les Français. Nous veillons également à ce que l'élocution de nos contributeurs soit plus lente que celle des chaînes de télévision ou des radios américaines afin d'être le plus compréhensible possible ».
Derrière leurs micros, des journalistes de formation mais aussi des passionnés, tous « native english speakers », proposent chaque jour des bulletins d'information et des émissions sur des thèmes divers et variés.
En ce début d'année, EnglishWaves a doublé le nombre de ses auditeurs uniques (9 000 au mois de février). Selon Vincent Dennery, cette web radio est un outil pédagogique utile à tous : « Nous avons des ados, des demandeurs d'emploi mais aussi des seniors.
Les 45-55 ans sont en revanche les plus nombreux », et notamment les enseignants, qui trouvent dans EnglishWaves, un formidable moyen de faire progresser leurs élèves. Ce panel d'auditeurs éclectiques s'explique notamment par le fait que cette innovante radio présente des émissions pour toutes les tranches d'âge. Celle qui fonctionne le plus s'appelle d'ailleurs Story behind the song : dédiée aux jeunes curieux, elle leur permet de mieux comprendre l'histoire qui se cache derrière leurs chansons préférées.
La web radio est bien sûr gratuite mais elle propose également des abonnements destinés à ceux qui souhaitent se perfectionner, notamment professionnellement. Les abonnés peuvent ainsi écouter les émissions en vitesse ralentie ou se procurer les scripts afin de lier le visuel à l'auditif, la clé du succès selon Vincent Dennery. Si EnglishWaves propose déjà un espace « métier », la web radio mettra bientôt en place des émissions spécialisées pour aider les actifs en reconversion ou les demandeurs d'emploi dont les lacunes en anglais peuvent être un « véritable handicap » pour retrouver du travail.