La création d’emploi en Calédonie a connu "un coup d’arrêt" en 2019
L’institut de la statistique et des études économiques (Isee) a dévoilé ce mercredi une synthèse sur le thème de l’emploi et de la formation basée sur les chiffres du recensement de 2019.
Premier constat fait par l’Isee dans cette synthèse : le ralentissement économique que connaît la Calédonie connaît depuis 2012 a progressivement figé les créations d’emploi. L’économie du pays a perdu 700 emplois entre 2014 et 2019 alors qu’elle en avait créé 15 000 de 2009 à 2014.
En 2019, le taux d’emploi du pays montre un léger repli et a atteint 60 % en 2019 (contre 61 % en 2014). Le nombre de chômeurs en 2019 a été arrêté à 20 000 (taux de 15,3 %), soit 3,5 % de plus qu’en 2014.
L’emploi des femmes progresse
L’Isee constate que l’emploi calédonien poursuit sa féminisation. En effet, en 2019, 47,2 % des emplois sont occupés par des femmes, contre 45,5 % en 2014 et seulement 37,5 % en 1989. Elles sont cependant plus concernées par les emplois précaires et le temps partiel.
Des emplois précaires dont la part augmente au sein de l’emploi calédonien. Le nombre de personnes ayant un emploi salarié à durée indéterminée (CDI) est passé de 74 000 en 2014 à 68 000 en 2019.
Des écarts persistants
Malgré un progrès sensible sur les deux dernières décennies de l’accès à l’emploi des différentes populations du pays, le marché local du travail révèle la persistance d’importants écarts selon la communauté d’appartenance. Par exemple, le taux d’emploi en 2019 a atteint 48 % chez les Kanak, 64 % pour les natifs non Kanak et 75 % pour les natifs. De profondes disparités existent par ailleurs au sein même de la communauté Kanak. Le taux d’emploi est en effet beaucoup plus faible chez les Kanak vivant en tribu (40 %) que pour ceux vivant ailleurs qu’en zone tribale (56 %).
Source : Les Nouvelles Calédoniennes.