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Elodie Ardeven, une future infirmière qui a de la suite dans les idées

MONT-DORE. Chaque vendredi, nous proposons le portrait d’un étudiant en fin de cursus. Pour ce dernier numéro, nous suivons Elodie Ardeven, habitante de Yahoué, qui rêve de devenir infirmière.
Écrit le 2 Avril 2019

Dans une rue paisible de Yahoué, sur un terrain embelli de plantes endémiques, habitent Elodie Ardeven et ses parents. « C’est vrai, je réside chez mon père et ma mère, mais je reste très indépendante. J’ai un studio séparé de la maison, complètement équipé. J’y fais ma petite vie », se réjouit la jeune femme de 22 ans, sourire aux lèvres. Avec sa voiture, la métisse indonésienne est d’autant plus autonome. « C’est plus facile pour se rendre sur mes lieux de travail. » Elodie a trois passions : la danse tahitienne, le surf et le métier d’infirmière. Dans un an, soigner des patients devrait faire partie de son quotidien. « Quoi de mieux dans la vie que de faire de sa passion un métier ? » Pour cela, Elodie s’est donné les moyens et a travaillé d’arrache- pied pour réaliser son rêve.

La jeune femme s’intéresse au métier d’infirmière après un événement complexe, survenu en 2012. « Ma mère a été hospitalisée pour de gros soucis de santé. Elle a été évasanée en Australie. À chaque fois que je lui rendais visite, j’analysais comment les infirmiers effectuaient les soins. Les questions fusaient dans ma tête. C’est à ce moment que j’ai su ce que je voulais faire plus tard. » Pendant cette période, ses notes chutent. « Habituellement, ma moyenne trimestrielle tournait autour de 15. Cette année-là, je suis descendue jusqu’à 9. »

Mais l’année suivante, les choses rentraient dans l’ordre, « maman allait bien ». Et la jeune Mondorienne a recueilli toutes les informations concernant la voie à suivre pour devenir infirmière. « En première, je me suis orientée vers un bac sciences et technologies de la santé et du social. » En terminale, ses notes grimpent en flèche. « C’était trop cool. Ça passe tout seul quand on aime ce qu’on fait. » Elodie décroche le fameux sésame haut la main, avec mention assez bien. Un large éventail de formations s’offrent alors à elle. « Je me suis inscrite en BTS, tout en me préparant aux concours de l’école d’infirmier en cours du soir. »

 

"LE SANG NE M’EFFRAIE PAS DU TOUT"

Les fiches s’accumulent sur la table, la jeune femme met une priorité sur le concours. Les nuits se font de plus en plus courtes. En septembre, alors qu’elle est en classe, elle reçoit un SMS de sa mère. « J’étais en extase, une joie immense. J’étais dans les quarante premiers. 200 candidats ont participé. Ils n’en prenaient que 70. Wouah ». Elodie fait sa rentrée et alterne entre pratique et théorie. Son premier stage ne se passe pas bien. « Nous ne choisissons pas nos lieux de stage. On m’a affectée à la cellule Alzheimer du CHS. Ce n’est pas du tout à cette branche de notre métier que je me destinais. J’étais en plein doute concernant mes envies de poursuivre mes études. »

Mais Elodie s’accroche et sa deuxième expérience lui redonne confiance en elle. « On m’a postée à Gaston-Bourret en tant qu’infirmière en chirurgie et là, je me suis épanouie. » La jeune femme apprécie l’aspect technique du métier. « Le sang ne m’effraie pas du tout. Ce que je préfère, c’est fournir mon aide pour panser les grosses blessures, faire les prises de sang. Tout en m’assurant que les gens ne souffrent pas. Je suis quelqu’un de très manuel. De plus, j’affectionne ces relations avec le patient. Ce métier, c’est une passion. »

La jeune femme rate sa première année d’un crédit seulement. « Tout s’est effondré autour de moi, c’était la fin du monde. Peut-être un peu trop de relâchement. » Elodie ne se décourage pas et recommence l’année suivante, avec une méthode de travail différente. Elle aligne alors les succès. Au début du mois, la Mondorienne est entrée en dernière année. « C’est la dernière ligne droite, je ne lâche pas, c’est difficile mais j’y arriverai » !

Aurélien Pol

 

BIO EXPRESS

21 février 1997 : naissance à Nouméa.

2011 : obtention du brevet mention assez bien au collège d’Auteuil.

2014 : bac sciences et technologies de la santé et du social mention assez bien au lycée du Grand Nouméa.

Septembre 2015 : elle réussit le concours d’entrée à l’école d’infirmiers de Nouméa (IFPSS-NC).

Août 2016 à février 2017 : travaille en tant qu’assistante dentaire en attendant de refaire sa première année à l’école d’infirmiers.

2019 : rentrée en troisième année à l’école d’infirmiers.