Le retour à l'emploi des chômeurs français en hausse
Pôle emploi et l'institut BVA ont suivi les parcours de demandeurs d'emplois qui se sont inscrits sur ses listes en décembre 2014, et les a comparés aux parcours de ceux inscrits en décembre 2012, 2010 et 2008.
Résultats: 41,8% du panel 2014 occupaient un emploi en juin 2015, six mois après l'inscription à Pôle emploi, 49,7% en décembre 2015, 12 mois après l'inscription, et 57,8% en juin 2016, 18 mois après l'inscription. De décembre 2014 à juin 2016, 81,6% du panel a occupé au moins un emploi.
Ces taux sont tous supérieurs à ceux des trois panels précédents, en particulier par rapport à celui de décembre 2012 (écarts de +3,0 à +6,3 points).
L'embellie est notamment liée à "l'amélioration de la situation du marché du travail", explique l'étude de Pôle emploi. Selon l'Insee, la France a enregistré 131.000 créations nettes d'emplois en 2015 et 120.000 au 1er semestre 2016.
"On est dans une période conjoncturelle plus favorable, mais cela ne suffit pas à expliquer toute la hausse du taux de retour à l'emploi. On constate également une amélioration de l'efficacité de Pôle emploi", estime-t-on chez l'opérateur, qui met notamment en avant les bienfaits de la "personnalisation de l'accompagnement" dispensé aux demandeurs d'emploi.
Mais malgré la hausse globale du taux de retour à l'emploi, la situation reste hétérogène en fonction des profils de chômeurs. Si 57,8% du panel de décembre 2014 est en emploi en juin 2016, ce n'est le cas que de 30,6% des seniors (55 ans et plus) et de 35,5% des personnes sans formation.
Les diplômés d'un niveau bac+4 et plus (69,9%) et les cadres (67,4%) sont les plus nombreux à avoir retrouvé un emploi. Pour eux, l'emploi retrouvé est durable (contrats de plus de six mois ou création d'entreprise) dans 93% des cas. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne de 80% observé pour l'ensemble des personnes occupant un emploi 18 mois après leur inscription.